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a-linterieur-de-la-toile

..." Il y a ainsi un superbe panneau, fascinant, constitué de petits cadres noirs d’un côté, blanc de l’autre. Chaque petit cadre est mobile, pouvant s’incliner, pivoter, se renverser selon tous les angles imaginables, en mouvement collectif bien discipliné ou en individus totalement désolidarisés les uns des autres… L’aspect général a quelque chose d’une sculpture minimaliste, les cadres, l’agencement des plans noirs et blancs évoque aussi, selon les mouvements générés, certains mouvements constructivistes ou certaines philosophies déconstructionnistes. L’ordinateur, selon une programmation très complexe, organise une variation visuelle infinie, surprenante, les combinaisons prenant toujours de cours ce que l’esprit s’attend à voir apparaître comme figure suivante. À certains moments, tous les volets sont clos, le blanc est rassemblé d’un côté et le noir de l’autre, plus aucun échange ni croisement. Les petits panneaux vibrent, sur les nerfs, tendus. Ils semblent réfléchir, imaginer de nouvelles postures. En fait, l’œuvre matérialise de manière redoutable ce que le cerveau a tendance à faire devant une œuvre constituée de carrés blancs et noirs fixes : les mélanger, les déplacer, essayer d’autres organisations pour tester la solidité de la formule choisie par l’artiste et présentée comme finie. C’est bien ainsi que l’on évalue et que l’on juge d’une œuvre. Sauf que là où, dans l’exercice intellectuel du cerveau, on teste quelques variantes, ici, l’ordinateur les passe toutes en revues et cette pratique évaluative poussée à l’extrême engendre l’œuvre elle-même. Vertigineux. Et quelle ventilation cérébrale ça provoque ! Ça perpétue cette perturbation qu’engendre l’accointance réussie entre l’art et la machine." ...

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